Bon, ok , c’est toujours pas une roue, mais l’essentiel est là!
Tu es en panne d’inspiration?
Tu n’arrives pas à choisir un kigo ?
Tu veux un peu de fun dans ta vie ?
Bam, voilà une petite joie à ajouter à ta liste aujourd’hui!
Mode d’emploi
Fais une capture d’écran (ou une photo avec ton téléphone si tu ne sais pas ce qu’est une capture d’écran…) de ma petite animation ci-dessous pour découvrir le kigo à utiliser aujourd’hui !
L’idée te plait?
Découvre ma boite à outils spécial écriture de haiku!
Le principe?
Des jeux, des défis, des explications et des exercices concrets pour réellement comprendre et intégrer les notions recherchées dans tout bon haiku qui se respecte (dixit Bashô) :
des kigo efficaces
les mots de césures
la recherche de la simplicité
la maîtrise de la suggestion (au détriment de la description)
la légèreté
l’humour
la confrontation de l’immuable et de l’éphémère
etc.
Une fois que tu t’es procuré la boite à outils, tu y auras accès indéfiniment ainsi qu’à toutes les mises à jours (et nouveautés).
Pour ce nouvel “haiku décortiqué”, je t’invite à découvrir un haiku d’été de Matsuo Bashô (1644-1694).
Petite récapitulation de ce qu’on attend d’un haiku classique:
la métrique 5-7-5, qui donne au haiku classique tout son sens et rend le poème réutilisable dans différentes situations (renga).
1 kigo ou mot de saison qui pose un décor, provoque des images et des sensations dans l’imaginaire du lecteur
1 mot de césure qui viendra donner de la profondeur au poème en suggérant une émotion plus ou moins intense.
L’analyse en image:
La métrique 5-7-5
Si ici le poème entier fait bien 17 syllabes, la métrique 5-7-5 est un peu bousculée en français… (en japonais elle est bien présente).”Le chant des cigales” est une ligne en 5+ (5 syllabes + 1 e muet) et la troisième ligne est de 4 syllabes.
Étant une traduction et non un de mes poèmes, j’ai choisi de privilégier le sens japonais et de ne pas ajouter un adjectif qui compléterait la métrique. Pourquoi? Parce que Bashô n’a pas préciser la nature de son silence. Est-ce que c’est un silence doux? profond? salvateur? étonnant? Mystère. En traduction, choisir d’ajouter un adjectif ou un mot risque de donner une autre intension au poème que celle initialement voulue par Bashô. Risque que je n’ai pas voulu prendre!
En japonais, une des raisons pour lesquelles la métrique 5-7-5 est tellement utilisée en littérature, est qu’elle est naturellement présente dans la langue japonaise. Des expressions et locutions courantes utilisent cette métrique et comme on le voit bien ici, shi-zu-ka-ya, pas besoin de fioriture.
En français bien sûr, c’est un peu différent. Donc si pour combler le nombre de syllabes tu choisis de mettre un adjectif, voici quelques questions à te poser :
Qu’est-ce que ce mot va apporter à ton poème ?
Est-ce que tu as déjà mis 3 autres adjectifs ?
Est-ce qu’il y a répétition ?
Est-ce que cet adjectif supporte le sens général de ton poème ou est-ce qu’il amène de la confusion ?
Est-il vraiment utile au niveau du sens ?
Comment faire pour le rendre utile ?
Un kigo
Ici le chant des cigale, élément incontournable des étés à la campagne. Il s’agit d’un kigo très efficace car si tu as déjà passé un été dans le sud ou près des champs, tu sais ce qu’il implique: chaleur, soleil, silence lourd de la sieste, bruit de fond incessant, etc. Pour chaque lecteur, l’effet sera différent. Ce qui est certain, c’est qu’une panoplie de sensations et d’émotions vont surgir du fond de chaque mémoire pour rendre ce kigo tangible et donner une dimension sonore et vivante à ce poème.
Un mot de césure
Ici le mot de césure en japonais est ya, qui donne une nuance de surprise, d’étonnement et d’admiration. Si kana marque plutôt l’emphase, ya marque la surprise suivie de l’admiration face à l’élément qui le précède, ici le calme, la tranquillité, le silence (shizukasa).
Attention, il y a autant d’interprétation que de lecteur! Par exemple, est-ce que chant des cigales est tellement présent qu’on finit par ne plus l’entendre? est-ce que le chant des cigales fait partie intégrante du “tableau” de l’été et confère à ce temps estival son rythme calme? est-ce qu’au contraire, parce que l’auteur est dans la montagne le chant des cigales est littéralement absorbé par la roche? Tout est possible.
Alors ?
Et toi, quelle est ton interprétation?
Est-ce que ce genre d’analyse poussée t’aide, te questionne, te confond en perplexité ? N’hésite pas à partager tes ressentis avec moi.
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(C) Le Japon avec Andrea, 2023, tous droits réservés.
Pour continuer sur le thème des papillons, voici un magnifique haiku de Chiyo.ni, une des poétesses les plus célèbre de l’époque Edo.
Petite récapitulation de ce qu’on attend d’un haiku classique:
la métrique 5-7-5, qui donne au haiku classique tout son sens et rend le poème réutilisable dans différentes situations (renga).
1 kigo ou mot de saison qui pose un décor, provoque des images et des sensations dans l’imaginaire du lecteur
1 mot de césure qui viendra donner de la profondeur au poème en suggérant une émotion plus ou moins intense.
L’analyse en image :
La métrique 5-7-5
Dans la traduction, j’ai choisi de laissé la ligne 1 un simple, c’est-à-dire sans chercher à combler la syllabe manquante. J’aurais pu mettre “de ces papillons” par exemple, mais cela aurait changé radicalement le sens du poème et la scène suggérée au lecteur. Ici l’accent est mis sur la ligne 3 (avec la césure). Ce que Chiyo.ni nous invite à regarder ces sont les fleurs des champs qui lui rappelle les rêves des papillons. “Ces papillons” donnerait à penser qu’elle voit les papillons, l’effet serait plus centré sur les papillons, ce qui n’est pas le choix de l’auteur.
Quand on a 17 syllabes pour charmer son lecteur, chaque mot a une importance cruciale. Ici il s’agit d’une traduction donc le travail est un peu différent, mais quand tu écris un poème essaye vraiment de trouver les mots justes. Si tu veux rajouter un adjectif pour combler le nombre syllabes par exemple, demande-toi toujours qu’est-ce que ce mot apporte? qu’est-ce que cet adjectif va provoquer comme images chez ton lecteur? est-ce qu’il vient renforcer l’émotion principale de ton poème ou est-ce qu’il va juste détourner l’attention de ton lecteur?
Au printemps, les premiers papillons naissent de leur chrysalide, et sont encore visibles tout l’été et une partie de l’automne. Si les papillons ressemblent aux fleurs, c’est certainement parce que le seul but de leur vie est de butiner, librement. Quand on ne précise pas la saison, il suffit de dire “papillon” pour évoquer le printemps.
Les fleurs des champs ici viennent rehausser le kigo par un jeu d’échos. Les papillons légers et colorés du printemps et les fleurs colorées parsemant les champs, tous vouées à une fin précoce, symboles de l’éphémère.
Un mot de césure (kireji)
Il vaut mieux penser mot de césure que “la césure” car ce terme peut prêter à confusion avec son utilisation en littéraire française. Dans le haiku, le mot de césure sert à donner de l’émotion, sert à faire réagir le lecteur et l’invite à faire des liens avec sa propre expérience.
Ici le mot de césure est kana*. Il suggère l’admiration et invite le lecteur à savourer le(s) mot(s)que le précède(nt). Dans ce poème, tu es donc invité.e à “vivre” le champs de fleurs, à voir les coquelicots et les bleuets, à sentir les doux parfums venir à toi au gré du vent, etc. Cette profondeur émotionnelle est sublimée par la légère surprise du lien fait entre les papillons et les fleurs tout comme la vague d’émotion provoquée par ce spectacle des champs colorés.
*En japonais moderne, kana marque l’incertitude, ce n’est pas le cas en japonais classique.
Alors ?
Qu’est-ce que tu en dis ? Est-ce que ce genre d’analyse poussée t’aide, te questionne, te confond en perplexité ? N’hésite pas à partager tes ressentis avec moi.
(c) av, Sakura et papillon I, 2023.
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(C) Le Japon avec Andrea, 2023, tous droits réservés.
Bon, ok , c’est pas une roue, mais l’essentiel est là!
Tu es en panne d’inspiration?
Tu n’arrives pas à choisir un kigo ?
Tu veux un peu de fun dans ta vie ?
Bam, voilà une petite joie à ajouter à ta liste aujourd’hui!
Mode d’emploi
Fais une capture d’écran (ou une photo avec ton téléphone si tu ne sais pas ce qu’est une capture d’écran…) de ma petite animation ci-dessous pour découvrir le kigo à utiliser aujourd’hui !
(C) Le Japon avec Andrea, tous droits réservés.
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L’idée te plait?
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Le principe?
Des jeux, des défis, des explications et des exercices concrets pour réellement comprendre et intégrer les notions recherchées dans tout bon haiku qui se respecte (dixit Bashô) :
les mots de césures
la recherche de la simplicité
la maîtrise de la suggestion (au détriment de la description)
la légèreté
l’humour
la confrontation de l’immuable et de l’éphémère
etc.
Une fois que tu t’es procuré la boite à outils, tu y auras accès indéfiniment ainsi qu’à toutes les mises à jours (et nouveautés).
Oui, je sais. Ça fait mal. Et tu veux pas le savoir.
Mais la réalité c’est qu’un haiku dans sa forme classique (celle à laquelle tout le monde pense quand tu dis “haiku”), c’est une métrique 5-7-5, c’est un kigo, c’est un mot de césure. POINT.
Pour t’aider à comprendre le principe, pose-toi la question de savoir si un alexandrin qui fait 14 syllabes, c’est toujours un alexandrin? Parce que pour un haiku c’est pareil. Attention, si tu ne respectes pas la métrique…
… ça ne dénigre aucunement tes poèmes, ta créativité, ton écriture ou ton statut d’écrivain et poète.
C’est juste que tu n’écris pas un haiku, et c’est pas grave.
Maintenant que le sparadrap est enlevé, je vais nuancer et te réconcilier avec l’idée d’écrire un poème court qui n’est pas forcément un haiku ou écrire un haiku qui n’est pas “classique”. Let’s go!
Pourquoi 5-7-5 d’abord?
Il existe deux raisons fondamentales pour lesquelles la métriques 5-7-5 est attachée à la forme du haiku : l’héritage historique et la raison même de l’écriture de haikai (ancêtre du haiku).
Premièrement, l’héritage poétique. Cette métrique basée sur un enchaînement de pentasyllabes et d’heptasyllabes est un héritage de la poésie classique japonaise. En réalité, toutes les formes poétiques japonaises utilisent principalement ces deux mètres de 5 et 7 syllabes.1 La forme la plus connue reste le tanka, soit 31 syllabes selon la métrique 5-7-5/7-7.
Deuxièmement, le haikai-rengaet son importance dans l’évolution de la forme du haikai.
Là je te propose un petit récapitulatif de l’histoire du haiku afin de comprendre tous les termes (haikai, hokku, haikai-hokku, haikai-renga, tanka, …) :
le haikai : 5-7-5 + kigo + mot de césure, époque Edo (1603-1868), Bashô, Buson, Issa.
le haiku : 5-7-5 + kigo + mot de césure, époque Meiji (1868-1912), Masaoka Shiki, Natsume Sôseki.
Le haikai-renga était la principale raison d’être de la forme du haikai écrit par Bashô, Buson ou Issa à l’époque Edo (1603-1868). C’est l’ancêtre du haiku (nouvelle définition proposée par Masaoka Shiki à l’ère Meiji (1868-1912)). Un haikai c’est 5-7-5, un kigo et un mot de césure, mais à la différence du haiku de Shiki (écrit par un poète solitaire, selon l’image occidentale de la figure du poète, qui écrit seul pour lui-même), le haikai était un poème destiné à faire partie d’un tout, était destiné à être utilisé lors de réunion de poètes : c’est ce qu’on appelle un renga.
A l’origine du haikai-renga on a le renga (époque Heian). C’est quand plusieurs poètes se rencontrent (de 2 à 100 selon les occasions…) et composent des poèmes tanka (5-7-5/77) enchaînés. Voilà ce que ça donne:
premier poète (souvent l’invité d’honneur ou l’hôte de la réunion) compose un tanka 5-7-5 /7-7
2e poète: reprend le 7-7 du premier poète et enchaîne avec un 5-7-5
3e poète reprend le 5-7-5 du 2e poète et enchaîne avec un 7-7
la chaîne continue jusqu’à ce/5-7-5 (2e poète), 5-7-5(reprise 2e poète)+7-7, etc.
Le haikai-renga c’est pareil mais avec des haikai, c’est à dire des hokku “comiques”. Dans certaines anthologie de Bashô tu peux retrouver des extraits de ces rencontres de poètes.
J’en parlerai de manière plus approfondie dans mon prochain article de blog dédié au haikai-renga.
Donc l’intérêt d’avoir une forme fixe 5-7-5, c’était de pouvoir composer les poèmes tranquillement dans son coin de jardin et se confectionner une anthologie personnelle de choix, afin de pouvoir dégainer ses poèmes au bon moment lors d’une de ces réunions.
La forme fixe rend les poèmes interchangeables tout en garantissant la cohérence de l’ensemble. La forme fixe est donc fondamentale !
La vraie différence entre la haikai et la haiku
Si le haikai était écrit dans le but de l’intégrer à un renga, sa forme fixe avait un sens et une utilité. Avec le haiku, forme apparue à l’époque Meiji (1868-1912), c’est un peu différent. Je me m’explique.
Masaoaka Shiki redécouvre les poèmes de Buson et tombe en amour devant cette si belle simplicité et cette expression de l’univers en si peu de mots. Il développe donc le haiku (contraction de haikai-hokku), mais si la forme ne change pas (5-7-5, kigo, césure) l’essence même du poème change profondément.2
Suivant l’exemple occidental, la conception de la figure du poète elle-même évolue. Ainsi un poète écrit pour lui-même : il écrit ses pensées, sa vison du monde. Il écrit seul et pour lui-même.3
C’est à partir de là que les poètes de la Nouvelle Tendance, regroupés autour de la revue Soun (Stratus) et du poète Ogiwara Seisensui (1884-1976), commencent à s’insurger contre les règles établies du haiku, trop strictes à leur goût, qui entravent la créativité et le liberté du poète.4Les raisons mêmes qui définissaient l’utilité de ces contraintes n’étant plus de mise, pourquoi se limiter avec un nombre fixe de syllabes ou un kigo devenu image figée aux références obsolètes et vide de sens?
Des auteurs comme Hôsai Ozaki (1885-1926) et Santoka Taneda (1882-1940) ont choisi cette nouvelle voie pour écrire des “haiku libres”. Se pose alors la question de la différence entre un haiku libre et un poème court? Parce que si plus rien ne définit le haiku libre comme un haiku, est-ce que c’est encore un haiku?
Qu’est-ce que tu en penses?
Et maintenant ?
Tu as maintenant deux solutions pour toi qui écrit des haiku sans (toujours) respecter la métrique 5-7-5.
tu écris des poèmes courts et en fait tu t’en fiche de l’appellation, de la “case” dans laquelle on veut te mettre, mais au moins maintenant tu sais où tu en es.
tu écris des haiku selon Hôsai et Santoka, ou la liberté d’expression et l’émotion du poète sont plus forts que les carcans de la règle classique. Tu écris tout simplement des haiku libres selon le courant de la Nouvelle Tendance.
Ce que j’essaye de te faire comprendre ici, c’est que tu as le choix, mais qu’il est intéressant de comprendre ce que l’on fait. J’ai vraiment tiqué quand j’ai réalisé que NATURELLEMENT un alexandrin de 14 syllabes n’est PAS un alexandrin (et va dire à un Français que tu t’en fiches du nombre de syllabes et que pour toi un alexandrin peut avoir 9, 13 ou 17 syllabes… pum, pum). Alors pourquoi on se permet de nier la forme inhérente du haiku? Parce qu’on ne sait pas d’où ces règles viennent, ni comment les utiliser vraiment.
Avec cet article, je souhaite t’inviter à te positionner, à faire un choix et à écrire un peu plus en conscience.
Un temps pour tout
Pour finir, il s’agit de nuancer (encore). Si tu es complétement débutant et que le seul fait d’écrire est une montagne pour toi, évidemment que tu ne doit pas te focaliser sur la difficulté de la métrique. A l’inverse, si tu écris des haiku depuis 10 ans et que tu ne respectes pas la métrique ou que tu mets 3 kigo dans un seul poème, je dirais que c’est le moment de sortir de ta zone de confort!
Il y a un temps pour tout. A toi de savoir où est-ce que tu te situe sur ton chemin d’écriture.
Voici ma vision de l’apprentissage de l’écriture de haiku comme je l’ai expérimentée moi-même, et comme je l’enseigne dans mes ateliers et formations:
ECRIRE. Sans compter, sans trop de contraintes, juste écris, prends le temps, fais-toi plaisir, prends y goût!
SE POSER DES QUESTIONS. Pourquoi c’est important d’avoir un kigo? à quoi il sert? et pourquoi on veut mettre une césure, d’ailleurs ça veut dire quoi “mot de césure”? et le nombre de syllabes, est-ce que c’est vraiment important? qu’est-ce qu’un bon haiku au final? Commence à te poser des questions et cherche les réponses pour t’aider à voir où tu veux allez dans ton écriture.
AJOUTER DES CONTRAINTES. Te confronter aux différentes contraintes pour t’aider à grandir, à t’améliorer, à faire des choix aussi. La contrainte mène toujours à la créativité si elle est prise comme un jeu.
ECRIRE DE BONS HAIKU! Tadaaaam. Ben oui, l’idée c’est que pour écrire de bons haiku il faut commencer quelques part, se poser des questions, choisir la direction ou tu veux aller et défendre ton point de vue d’auteur et de créateur.
……………………………………
Notes
ORIGAS Jean-Jacques, Dictionnaire de littérature japonaise, Puf, 2000, p.333.
Ibid, p.169.
Ibid, p. 61.
CHENG Win fun, COLLET Hervé, Hosai, sous le ciel immense sans chapeau, Moundarren, 2007, p.3-4.
En cette période festive je t’offre un ebook pour prendre le temps de revenir sur ton écriture et tes mots 2022.
Quelles ont été tes inspirations?
Quels sont les kigo qui t’ont émerveillé?
Quels sont tes défis pour 2023 dans le domaine du haiku?
Bref, voici mes réponses.
Peut-être qu’elles vont t’inspirer? N’hésite pas à me partager tes réponses par mail ou en commentaire.
Tu peux aussi utiliser les templates de story insta pour partager tes favoris 2022… n’oublie pas de me taguer @lejaponavecandrea.
Mes 6 haiku préférés écrits en 2022
Mes kigo préférés
Mes inspirations en 2022
Pour moi 2022 c’est…
Mes défis haiku en 2023
Rendez-vous en janvier pour de nouvelles aventures poétiques!
…..
Si tu souhaites recevoir le ebook cadeau, inscris-toi à la newsletter bimensuelle “Haiku & littérature japonaise. Le lien pour accéder au cadeau est dans la 2e newsletter de décembre (sortie le 24 décembre 2022).
Voici une petite vidéo décontractée en cette fin d’année pour te partager mes go to dès qu’il s’agit de livres autour du haiku.
Si tu me suis depuis un moment, certains ouvrages ne te surprendront pas… pour les autres c’est cadeau!
Je précise que dans le domaine des livres sur le thème du haiku il y en a pour tous les goûts et ici je te partage mes coups de cœur ainsi que les atouts et les inconvénients de chaque édition à mon sens.
Personnellement, je suis assez critique car j’écris des haiku, donc au-delà du plaisir de la lecture ce sont aussi des outils de travail. Dans la même idée, j’aime la langue japonaise (que je parle) donc pouvoir lire les haiku grâce à une transcription sans avoir besoin de chercher les kanji non simplifiés ou calligraphiés est un plus…
Bref, selon tes goûts et tes besoins, tu sauras trouver les ouvrages qui résonnent en toi… ou pas.
Si tu as déjà une bibliothèque personnelle full de livre sur le haiku, n’hésite pas à partager en commentaire ta liste de favoris. Et si tu est novice, vas te perdre dans les rayons de la bibliothèque côté littérature japonaise ou poésie ou encore dans ta librairie préférée et fais ta propre sélection!
J’ai hâte de découvrir tes goûts en matière d’édition poétique \\ (^ – ^) //
Bibliographie complète (par ordre d’apparition) :
CHENG Win fun & COLLET Hervé (trad. du japonais par), On se les gèle! haikus d’hiver, éditions Moundarren, 1990.
CHENG Win fun & COLLET Hervé (trad. du japonais par), Ah! le printemps, le printemps ah!, ah! le printemps, haikus de printemps, éditions Moundarren, 1991.
KERVERN Alain, Grand Almanach Poésie Japonais, éditions Folle Avoine, 1992. 5 volumes:
Livre I, Matin de neige, le Nouvel An
Livre II, Le réveil de la loutre, le printemps
Livre III, La tisserande et le bouvier, l’été
Livre IV, A l’ouest blanchit la lune, l’automne
Livre V, Le vent du nord, l’hiver
CHIPOT Dominique, KEMMOKU Makoto (trad. et prés. par), L’intégrale des haïkus: Bashô, seigneur ermite, éd. Points, 2014.
CHIPOT Dominique, KEMMOKU Makoto (trad. et prés. par), Anthologie, du rouge aux lèvres, Haijin japonaises, éd. La Table ronde, 2008.
Aujourd’hui je t’emmène avec moi sur les chemin de l’écriture poétique.
Dans ton sac tu auras besoin d’une gourde, de couleurs, d’une dose de bonne humeur, mais aussi ces 5 outils indispensables pour faire de cette expérience un moment exceptionnel.
Outil #1 : la nature
Il te suffit d’ouvrir les yeux pour observer la nature sous tous ses angles avec tous tes sens. La nature est une source d’inspiration poétique infinie à qui sait la regarder, spécialement quand on aborde l’écriture de haiku.
Unis ton cœur à ses battement s d’ailes et l’écriture ne sera que plus aisée.
Image (C) AVillat 2022. Novembre au bord du Léman.
Outil #2 : la lecture
Un ou deux livres de référence. Moi j’adore les recueils des éditions Moundarren qui répertorient les haiku des quatre saisons, mais qui présentent aussi différents auteurs avec la version originale des poèmes et leur traduction française.
J’aime aussi les anthologies proposées par Dominique Chipot et Makoto Kemmoku (éd. La Table ronde) ou encore le “Grand Almanach Poétique Japonais” (5 volumes) d’Alain Kervern aux éditions Folle Avoine. Une merveille.
Bref, accompagne-toi d’auteurs plus ou moins connus qui t’aideront à trouver l’inspiration si besoin.
Assis sur une pierre à lire tes haiku préférés à haute voix dans le silence de la forêt est aussi une expérience à tenter…
Image (C) AVillat 2022.
Outil #3 : un carnet dédié
Un joli carnet dédié à ton écriture de haiku. Rien de pire que de chercher un petit poème perdu entre deux prises de notes ou au dos de la liste de course… Choisi un joli carnet plus ou moins épais selon ta pratique.
Jusqu’à récemment j’utilisais différents carnets au fil de trouvailles inattendues, mais maintenant j’ai créé un format de carnet A5 ou A6 au design spécialement pensé pour l’écriture de haiku. C’est génial et tellement pratique : une page dédiée à la prise de note et une page dédiée au haiku final avec de la place pour un dessin, une fleur séchée ou autre trésor déniché au fil de ce temps pour toi.
Image (C) AVillat 2022
Outil #4 : un répertoire de mots de saison
Le site saijiki en français proposé par Seegan MABESOONE qui regroupe de nombreux kigo classés selon les saison. Ce site te permet de découvrir de jolis mots de saison (couleurs de montagne, la montagne rit, les eaux limpides, etc.) et de t’inspirer quand tu es en panne.
C’est un très bon moyen de commencer quand on ne se sent pas tout à fait dans le coup. Choisis un kigo qui te parle et écris.
N’oublie pas de prendre ton dictionnaire ! Papier ou numérique, les dictionnaires de synonymes ou de scrabble te permettront de trouver le mot juste tout en préservant le nombre de syllabes.